Avant de se lancer
Les abeilles et l’apiculture sont devenues très populaires et de plus en plus de personnes désirent s’engager dans ce hobby, ce qui est une bonne nouvelle. Il s’agit cependant, avant de se lancer, de bien évaluer sa situation, ses possibilités et son temps disponible. Les informations rassemblées ici pourront vous aider à savoir si, oui ou non, vous lancer dans ce beau projet est possible pour vous.
Questions fréquemment posées
Avec quelles abeilles travaillent les apiculteurs/trices ?
Les apiculteurs/trices élèvent des abeilles mellifères. Celles-ci forment des colonies comprenant des milliers d’abeilles qui survivent à l’hiver.
Outre les abeilles domestiques, il existe également des abeilles sauvages, lesquelles vivent généralement en solitaires. Les bourdons font également partie des abeilles sauvages. Ils forment des colonies relativement petites.
Le miel ne peut pas être récolté chez les abeilles sauvages. Néanmoins, elles sont très importantes pour la pollinisation des cultures et des plantes sauvages et font donc partie d’un environnement intact.
Quels sont les coûts/bénéfices pour débuter en apiculture
En Suisse, l’apiculture est à considérer comme un hobby. Au début, l’investissement en temps et en argent est important, et le revenu de la vente de miel ne couvre pas les coûts. La récolte des produits apicoles est secondaire. Pour un apiculteur/trice, la proximité avec la nature et ses interactions est tout aussi importante et gratifiante.
Pour vous permettre de vous faire une idée, vous trouverez ci-dessous un exemple concret en débutant avec 6 colonies.
Combien de temps faut-il prévoir par an ?
Temps nécessaire par an
Exemple : démarrage avec 6 colonies
Participation au cours de base d’une association apicole 18 demi-journées réparties sur deux ans | 36 heures |
Apprentissage individuel pour le cours de base | 20 heures |
Soins apportés aux colonies (15 heures par colonie) | 90 heures |
Travaux divers, tels que l’extraction du miel, … | 30 heures |
Activités de l’association et formation continue | 20 heures |
Total pour 6 colonies par an | env. 200 heures |
C’est d’avril à août que l’on consacre le plus de temps aux soins apportés aux colonies. Le travail doit être effectué au moment exact où le développement des colonies l’exige. De longues vacances ne sont pas possibles pendant cette période !
Quels sont les coûts à prévoir ?
Aperçu des coûts (prix moyens)
Cours de base, prix indicatif à partir de 2020, Fr. 500.- à Fr. 1’000.-, moyenne | Fr. 750.- |
6 ruches avec hausses et cadres | Fr. 3’000.- |
Équipement | Fr. 1’000.- |
Extracteur, pots à miel | Fr. 2’500.- |
Total pour 6 colonies | env. Fr. 7’300.- |
Quelles sont les dispositions légales applicables aux apiculteurs et apicultrices ?
Élever des abeilles, c’est prendre des responsabilités en matière d’élevage et de production alimentaire. Les abeilles volant sur de longues distances, les maladies peuvent être propagées dans une large zone. L’état de santé des colonies détenues n’est donc pas une affaire purement privée, mais relève également de l’intérêt public.
Les disposition légales suivantes sont à respecter lors de la création et de l’exploitation d’un rucher:
- Devoirs en tant que propriétaire d’animaux : les propriétaires d’animaux (apiculteur/trice) doivent entretenir et soigner correctement les animaux (abeilles) et prendre des précautions pour les garder en bonne santé. Ils/elles doivent s’assurer que les animaux (abeilles) qu’ils/elles élèvent ne présentent pas de risque de maladie.
- Règles en matière de construction : les réglementations locales habituelles en matière de construction s’appliquent également aux ruches et aux ruchers (par exemple, les distances aux limites de terrain, etc.). Il faut en outre s’assurer que l’exploitation apicole ne constitue pas une nuisance excessive pour les voisins.
- Enregistrement des ruchers : tous les ruchers doivent être enregistrés auprès du service cantonale compétent. Ce dernier délivre un numéro qui doit être fixé au rucher à un endroit bien visible.
- Notification des déplacements d’animaux : avant de déplacer des abeilles vers un autre district d’inspection, il faut en informer l’inspecteur des ruchers de l’ancien et du nouveau lieu. Si nécessaire, l’inspecteur des ruchers de l’ancien emplacement effectue un contrôle sanitaire.
- Tenue d’un registre des colonies : les apiculteurs/trices sont tenu-e-s d’enregistrer les effectifs, ainsi que les entrées et sorties de colonies d’abeilles dans un registre des colonies.
- Notification des maladies : toute suspicion d’épizootie à déclaration obligatoire doit être signalée immédiatement à l’inspecteur des ruchers.
- Utilisation de médicaments vétérinaires : par exemple, l’utilisation de produits de traitement contre l’acarien varroa est soumise à la réglementation sur l’utilisation des médicaments vétérinaires.
- Respect de la législation sur les denrées alimentaires : la production et la commercialisation du miel et des autres denrées alimentaires provenant de la ruche (le pollen par exemple) sont soumises à la législation sur les denrées alimentaires.
Les exigences du programme de qualité du miel d’apisuisse (Label d’or) vont au-delà du minimum requis par la loi. Les apiculteurs/trices qui participent à ce programme acceptent de travailler selon les bonnes pratiques apicoles. Il s’agit également d’un soutien pour se conformer aux exigences légales.
Quelle formation devrais-je suivre ?
Toute personne sérieusement intéressée par l’apiculture suit un cours de base, proposé par les fédérations apicoles régionales. Un cours de base dure, selon les fédérations, entre 14 et 18 demi-journées réparties sur deux ans, au cours desquelles les bases théoriques et pratiques de l’apiculture sont enseignées. Il n’y a aucune obligation de suivre un cours de base. Il est toutefois vivement déconseillé d’élever des abeilles sans une formation appropriée. Le risque est trop grand de voir des colonies d’abeilles mal soignées dépérir et devenir des foyers de maladies. Cela ne rend service à personne.
Vous trouverez de plus amples informations sur les cours de base proposés par les fédérations et sociétés romandes sur la page Formation de base.
Le processus d’apprentissage ne s’arrête pas à la fin d’un cours de base et un large éventail de cours de formation continue existe. Toutes les informations relatives aux différentes formations se trouvent sur la page Formation.
Comment obtenir des colonies d’abeilles ?
Lors du cours de base, votre conseiller apicole sera à même de vous guider dans la recherche et l’acquisition de colonies d’abeilles. Il est conseillé de les acquérir peu après le début du cours, afin de bénéficier de manière optimale de la formation. La période la plus facile pour obtenir des abeilles est à partir des mois de mai/juin.
Veuillez acquérir vos colonies dans la région et uniquement auprès de sources fiables !
Que m’apporte l’adhésion à une association apicole ?
Les associations apicoles locales, ou sections, sont les meilleurs contacts pour toutes les questions d’apiculture. Outre un large éventail de cours de formation continue, elles offrent également des conseils dans les domaines de l’apiculture, de la production et de la commercialisation du miel ainsi que de l’élevage. L’adhésion est bénéfique pour les deux parties. En tant que membre d’une section apicole, vous êtes également affilié à la Société romande d’apiculture et bénéficiez des avantages suivants : abonnement à la revue suisse d’apiculture, affiliation à l’assurance contre le vol, les déprédations et les intoxications, devenir cadre, participer en tant que délégué à l’assemblée des délégués de la SAR, participer au programme de qualité du miel d’apisuisse, bénéficier gratuitement des prestations de base du Service sanitaire apicole.